Lien entre perte auditive et déclin cognitif

Camille
Camille
5 mai 2023

Quels sont les liens entre troubles cognitifs et perte auditive ? Cognition et audition sont-elles si liées ? À en croire les chercheurs et les scientifiques, des liens établis et certains permettent d’avancer qu’une baisse d’audition a un impact certain sur les facultés cognitives.

Pourquoi l’audition a-t-elle un impact sur la cognition ? Comment l’expliquer ? Quelles sont les pistes ou les solutions envisageables ? Mon Centre Auditif expose aujourd’hui les liens entre troubles neurocognitifs et perte d’audition.

Les personnes âgées, un public particulièrement concerné

L’âge est un facteur déterminant dans la perte d’audition. Les liens entre ouïe et vieillesse sont avérés. L’organe de Corti, dans l’oreille interne, montre des signes de fatigue avec l’âge. Cette partie de l’oreille, composée de cellules ciliées s’éteignent avec l’âge. Elles ne parviennent plus aussi bien à transmettre les sons au nerf auditif. C’est pour cela que les personnes âgées ou seniors sont plus concernées par le port d’aides auditives que le reste de la population. La perte progressive de l’audition liée à l’âge est appelée la presbyacousie.

La presbyacousie est une surdité de perception. De légère à sévère, elle peut être palliée par des aides auditives adaptées. Dans tous les cas, elle ne peut s’arranger avec le temps et ira plutôt en se dégradant.

D’une autre part, le public senior est aussi exposé naturellement au déclin cognitif. Néanmoins il est intéressant de constater que les personnes avec une baisse d’audition non soignée connaissent un déclin cognitif plus rapide que les personnes ayant une ouïe en bonne santé.

Relation entre perte auditive et déclin cognitif

En réalité, le lien entre audition et cognition est assez simple à établir et à comprendre. Lorsque la personne va connaître une capacité auditive altérée, en baisse, la personne sera alors plus isolée et moins stimulée. La personne malentendante et non soignée connaît des problèmes de concentration plus importants, de mémoire aussi et de réflexion. Une baisse d’audition entraîne inévitablement une diminution de la stimulation cérébrale. Des parties du cerveau qui ne sont pas ou moins stimulées entraînent et installent irrémédiablement des problèmes cognitifs.

Le déclin cognitif est donc entraîné, en partie, par une perte d’audition. The Lancet Commission1 a dégagé douze facteurs qui influent sur les troubles neurocognitifs. Parmi ces douze facteurs, la perte auditive est le facteur risque le plus important qui peut être traité, devant le tabagisme ou la dépression, par exemple.

La célèbre revue scientifique a avancé qu’une perte auditive légère non traitée à l’âge adulte double le risque de déclin cognitif. Une perte de capacité auditive moyenne ou modérée peut entraîner trois plus de risques de troubles cognitifs tandis que les patients souffrant d’une perte sévère connaissent cinq fois plus de risque.

Un autre chiffre est parlant : si toutes les personnes malentendantes étaient correctement prises en charge et portaient un appareil auditif, un cas de démence sur dix pourrait être évité.

Une autre étude scientifique (l’étude épidémiologique française PAQUID), met en évidence, en plus du déclin cognitif avéré et accéléré chez les personnes non appareillées, que la démence, la dépendance et la dépression se développaient bien plus facilement chez les personnes non appareillées.

Le dépistage de la surdité est donc un excellent moyen de prévention du déclin cognitif 2. La perte d’audition doit être un phénomène prit bien plus au sérieux, qui a des conséquences encore plus néfastes qu’elles n’y paraissent.

L’appareillage pour enrayer le processus

L’appareillage auditif adapté permet à la personne d’interrompre le développement de sa perte auditive, de rompre son isolement et ainsi de stopper ce déclin cognitif. Des aides auditives prescrites et portées au bon moment limitent ainsi les risques. Un dépistage précoce est vraiment la clé afin de diminuer les risques de démence.

Vous ressentez une baisse légère ou significative ? N’hésitez pas à consulter. Médecin généraliste, audioprothésiste et ORL sauront vous répondre. Un bilan auditif est une première étape. Cet examen médical indolore et rapide permet d’évaluer l’audition grâce à plusieurs tests. Le bilan auditif est composé de plusieurs étapes. L’audioprothésiste s’intéresse à votre profil mais aussi à vos ressentis. Il inspecte vos oreilles et mène divers tests. Les résultats sont lus à partir d’un audiogramme. Retrouvez tous nos conseils pour passer un bilan auditif sereinement.

Mon Centre Auditif vous aide à trouver un créneau rapidement et en quelques clics. Vous réservez facilement votre rendez-vous auprès de nos partenaires, des audioprothésistes franchisés ou des audioprothésistes indépendants. Mon Centre Auditif référence 5400 centres d’audition partout en France. Le bilan auditif reste un examen entièrement gratuit ne nécessitant aucune prescription médicale et est sans aucun engagement.

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